Federico Fellini (1920-1993), cinéaste de Rome par excellence, contribue activement et d’une manière décisive à faire de sa ville adoptive la capitale cinématographique du XXe siècle. Sa Rome cinématographique émerge d’une filmographie impressionnante où se déploient trois constellations : celle des attractions (Luci del varietà, Le notti di Cabiria, La dolce vita), celle des survivances (Block-notes di un regista, Satyricon, Roma) et celle des simulacres (Ginger e Fred, Intervista). En confrontant ses souvenirs aux différents passés de la ville et du cinéma, Fellini reconstruit une Rome où se mélangent le réel, le rêve et l’invention. Guide idéal, le personnage du flâneur relie les composantes fondatrices de sa poétique cinématographique – flânerie, spectacle et mémoire – de même que les espaces autres de Rome : la ville antique, la ville religieuse et Cinecittà. D’une beauté fascinante, la Rome de Fellini s’est imprimée pour toujours dans l’imaginaire collectif ainsi que dans le cinéma et la littérature.

Marina Vargau, docteure en littérature comparée et cinéma de l’Université de Montréal, enseigne dans la même université. Ses publications portent principalement sur le cinéma de Fellini, sur la ville au cinéma et dans la littérature ainsi que sur les relations entre le cinéma et les autres arts.

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