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Religion Ecclesiology

Dissidence, résistance et communion en Église (numérique PDF)

by (author) Alain Ambeault, Lise Baroni-Dansereau, Yvonne Bergeron, Lucien Lemieux & Marco Veilleux

conductor Yvon Métras

Publisher
Les Éditions Novalis
Initial publish date
Oct 2010
Category
Ecclesiology
  • eBook

    ISBN
    9782896467112
    Publish Date
    Oct 2010
    List Price
    $14.99

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Description

Alain Ambeault s’intéresse aux rapports ambiguë entre le Peuple de Dieu et la hiérarchie catholique, à l’origine des mouvements de dissidence; Lise Baroni et Yvonne Bergeron proposent un regard à partir des femmes engagés en Église sur le développement d’une pratique de résistance en christianisme; Lucien Lemieux présente une approche historique sur la possibilité, la fécondité et les limites de la dissidence en Église; Marco Veilleux réfléchit sur la dissidence comme pratique de recomposition de la communion ecclésiale. Yvon Métras présente la recherche et le projet.

About the authors

Alain Ambeault a été président de la Conférence religieuse canadienne. Il a publié Autopsie d’un débat avorté chez Novalis en 2007.

Alain Ambeault's profile page

Lise Baroni Dansereau est professeure honoraire à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal.

Lise Baroni-Dansereau's profile page

Yvonne Bergeron est théologienne et a été coordonnatrice du Service de la pastorale du diocèse de Sherbrooke. Elle a publié Partenaires en Eglise, femmes et hommes à part égale (Montréal, Éditions Paulines – 1991) et a collaboré au collectif Voix de femmes, voies de passage (Montréal, Éditions Paulines - 1995).

Yvonne Bergeron's profile page

LUCIEN LEMIEUX est prêtre et a été professeur adjoint, puis agrégé à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l'Université de Montréal pendant de nombreuses années. Docteur en histoire, il est l'auteur de deux ouvrages d'histoire du catholicisme au Canada et de plus d'une soixantaine d'articles sur le sujet. Il collabore depuis plusieurs années à l’Université du troisième âge de l’Université de Sherbrooke. Il est actuellement le modérateur de l’unité pastorale de Saint-Lambert, dans le diocèse de Saint-Jean-Longueuil.

Lucien Lemieux's profile page

Marco Veilleux est rédacteur en chef adjoint à la revue Relations.

Marco Veilleux's profile page

Yvon Métras est éditeur chez Novalis.

Yvon Métras' profile page

Excerpt: Dissidence, résistance et communion en Église (numérique PDF) (by (author) Alain Ambeault, Lise Baroni-Dansereau, Yvonne Bergeron, Lucien Lemieux & Marco Veilleux; conductor Yvon Métras)

Du texte de Lucien Lemieux Ne ressort-il pas de ces propos que la dissidence a été fréquente en Église? De la réalité à la possibilité, le pas n’est-il pas facile à franchir? En tout cas, l’épiscopat allemand l’a affirmé dès 1967, donc après le concile Vatican II et avant l’encyclique Humanae vitae, dans une lettre collective. Distinguant la prédication des discussions théologiques, cet épiscopat accorde beaucoup de latitude à ces dernières. Rappelant la possibilité d’erreur dans les interventions du magistère officiel, il reconnaît « avec clarté », selon André Naud, « le droit à la dissidence », bien que ce ne soit pas écrit tel quel dans la traduction française du texte original. En 1969, l’épiscopat des États-Unis d’Amérique reconnut, dans une lettre pastorale adressée aux théologiens, que ces derniers pouvaient être amenés par leurs recherches à se séparer de l’enseignement non infaillible proposé par le magistère pastoral. Notons que ce qui est ici accordé au magistère théologique ne l’est pas au personnel ministériel subalterne au sein de l’institution ecclésiastique, ni aux fidèles ordinaires. Mais ces personnes ne sont-elles pas que des brebis? Dans l’index analytique du Code de droit canonique de 1983, les mots dissidence et dissentiment ne s’y trouvent pas, comme si cette réalité n’existait pas, ne devait pas exister ou ne concernait pas la législation ecclésiastique. Un tournant important eut tout de même lieu dans l’Église catholique romaine après la parution de ce code et la tenue du synode romain de 1985, convoqué à l’occasion du XXe anniversaire de la fin du concile Vatican II. Le premier restait marqué, du moins pour une bonne moitié de son contenu, par le code de 1917. Et ce qui ressortit du second laissa dans l’ombre des éléments dynamiques du concile et fit ressortir des anciennetés de conciles précédents. Ce ne fut pas un enterrement complet ni immédiat du concile Vatican II, mais l’année suivante, en 1986, l’archevêque de Milwaukee aux États-Unis d’Amérique, Mgr Rambert Weakland, trouvait exagérée la peur de la libre discussion en Église; il se demandait si à Rome l’on ne revenait pas au début du XXe siècle, alors que l’on condamnait tout ce qui sentait le modernisme. Mais il s’agissait de la voix d’un évêque et non d’un épiscopat. De fait, la dissidence est devenue par la suite de moins en moins possible en Église; le cardinal préfet de la Sacrée Congrégation vaticane pour la Doctrine de la Foi, Mgr Joseph Ratzinger, avait désormais les rênes dans ses mains. Seul Jean-Paul II, à l’occasion, réussissait à être en quelque sorte dissident de son surveillant. Par exemple, le pape reconnut le pluralisme religieux, le 24 janvier 2002, dans le Décalogue d’Assise pour la paix, signé par 180 dirigeants d’Églises ou de religions différentes. Dès le 6 août suivant, le cardinal Ratzinger publiait la déclaration Dominus Jesus, dans laquelle il insistait sur le fait que l’Église catholique romaine ne reconnaissait le pluralisme religieux que de facto, c’est-à-dire dans les faits, mais non de jure, non en droit. Ceci voulait dire que les Églises chrétiennes et même les religions non chrétiennes n’avaient pas d’avenir si ce n’est dans l’Église catholique romaine. En somme, qui sont les dissidents? Les dissidents de qui? Les dissidents en quoi? Le moins que l’on puisse dire, c’est que la dissidence existe depuis vingt siècles dans l’Église. Est-elle possible? Indéniablement, non seulement selon le droit canonique, mais surtout selon ce qu’est le christianisme.

Editorial Reviews

Le site Culture et foi propose une critique du livre:

http://www.culture-et-foi.com/coupsdecoeur/livres/ambeault_baroni-dansereau_bergeron_lemieux_veilleux.htm